Édition du mardi 8 octobre 2002
Accélération des dépenses des départements en 2002, à +6,7%, selon la DGCL
Le budget total (hors réaménagements de la dette) des départements sélève, en 2002, à 41,36 milliards deuros. Il est en augmentation de 6,7 % par rapport à 2001. Cest ce quindique la DGCL en publiant une analyse des budgets primitifs 2002 des départements.
Selon cette analyse, cette accélération des dépenses des départements est générée, dune part, par lapplication des dispositions relatives à la réduction du temps de travail, dautre part, et surtout, par la mise en oeuvre du dispositif de financement de lallocation personnalisée à lautonomie (APA). Les prévisions des dépenses de gestion courante sont en augmentation de 9,5 % ; pour les seules dépenses brutes daide sociale est prévue une hausse de 11,4 % par rapport à 2001.
Pour leur permettre dexercer cette compétence nouvelle, les départements attendent une croissance de leurs recettes de fonctionnement. Cette augmentation apparaît, en premier lieu, dans les recouvrements et participations ; ce poste est, en effet, alimenté des versements du fonds de financement de lAPA.
Par ailleurs, après avoir suivi pendant trois ans une politique de stabilité de la pression fiscale, les départements prévoient une hausse du produit des contributions directes en programmant, notamment, une augmentation globale de 3,5 % des taux des quatre taxes.
Enfin, sagissant des impôts indirects, il est prévu un ajustement des montants des compensations versées au titre de la suppression de la vignette intervenue partiellement en 2001 et élargie en 2002, ainsi que de lalignement des taux des droits de mutation.
Toutefois, laugmentation des recettes de fonctionnement ne pourvoit pas intégralement au supplément de besoins de financement courant des départements : leur épargne de gestion se dégrade légèrement.
Grâce aux résultats, dune part, de la politique de rigueur quils suivent depuis près dune décennie, dautre part, de la gestion active de leur dette - le volume des intérêts poursuit sa décrue -, les départements sont en mesure, malgré leffort financier qui leur est demandé, de dégager une épargne nette en hausse.
Cumulée à des recettes dinvestissement qui progressent augmentation du Fonds de compensation de la TVA et de la dotation déquipement des collèges cette épargne permet aux départements de maintenir un taux dautofinancement suffisant pour faire évoluer, quoique moins fortement, leurs programmes dinvestissement.
Bien quinférieures aux prévisions des deux dernières années, les perspectives dopérations déquipement des départements restent encore élevées.
En 2002, le volume des subventions dinvestissement versées aux autres administrations publiques progresse un peu plus rapidement que celui des dépenses destinées à laménagement direct.
Avec un taux déquipement légèrement plus bas quen 2001 et des possibilités dautofinancement en progression, la tendance des départements à recourir à lemprunt sinfléchit. La charge de leur dette serait dautant plus allégée que lon sait que les prévisions demprunts inscrites aux budgets sont toujours nettement supérieures aux montants réellement contractés.
De plus, la volonté des départements de participer au mouvement général de désendettement des collectivités locales apparaît encore nettement à la lecture des programmes de réaménagements de dette inscrits toujours en forte hausse en 2002.<
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